Le communautaire mis à la rue à Hochelaga-Maisonneuve

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Le Pavillon d’éducation communautaire et ses 11 groupes résidents dénoncent leur éviction prochaine par le Centre de services scolaire de Montréal.

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En décembre dernier, les 11 organismes communautaires locataires du Pavillon d’éducation communautaire (PEC) d’Hochelaga-Maisonneuve ont reçu un avis d’éviction de la part du CSSDM, leur annonçant qu’ils devraient quitter les lieux d’ici le 31 décembre 2023 en raison de l’état du bâtiment.

« On ne veut pas de cet avis d’éviction et on souhaite des réparations, que ce soit le CSSDM ou le ministère de l’Éducation. Nous, ce n’est pas notre responsabilité », indique la directrice générale de la Table de quartier d’Hochelaga-Maisonneuve, Amira Beghdadi. Elle ajoute également que les locataires du PEC exigent en vain l’entretien de la bâtisse depuis des décennies.

Les organismes insistent pour poursuivre leurs missions ainsi que pour continuer de répondre aux besoins des citoyen·nes. Leur expulsion impacterait directement les populations vulnérables bénéficiant quotidiennement des services du PEC, décrit comme « un véritable milieu de vie » par Amira Beghdadi. On y retrouve notamment de nombreuses activités éducatives et culturelles, une halte-garderie ainsi que du dépannage alimentaire.

Selon Alexandre Leduc, député solidaire d’Hochelaga-Maisonneuve, « l’avis d’éviction, c’est comme la conclusion logique de 15, 20 ans d’inaction où le gouvernement du Québec, peu importe la couleur, et la commission scolaire se lançaient la balle de la responsabilité. » En d’autres mots, ni le CSSDM ni le gouvernement du Québec n’ont pris la responsabilité d’entretenir ce lieu, résultant en la potentielle fermeture des locaux, s’inquiète-t-il.

Dans une situation où la crise du logement complique la tâche de relocalisation des organismes, le PEC revendique l’abandon de l’avis d’éviction et le financement des travaux nécessaires à la conservation du bâtiment dans le but de poursuivre ses activités.

Une demande pour laquelle Alexandre Leduc indique qu’« il y a de l’ouverture pour l’instant, on nous dit que [les personnes responsables] sont en mode de discussion, ils veulent maintenir les canaux ouverts ». Il insiste toutefois sur la nécessité d’une réaction rapide du gouvernement.

Texte : Élodie Bélanger