Des écoles hostiles envers les jeunes LGBTQ+

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Au Québec, 43 % des étudiant·es LGBTQ+ rapportent s’être senties malheureux·ses ou déprimé·es à cause d’un environnement scolaire hostile.

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Au Québec, 43 % des personnes étudiantes LGBTQ+ rapportent s’être senties malheureuses ou déprimées à cause d’un environnement hostile dans leur milieu scolaire. C’est ce que révèle une enquête du projet de recherche SAVIE-LGBTQ, une des plus grandes enquêtes jamais réalisées au Québec sur les personnes de la diversité sexuelle et de genre.

Ce nombre reflète aussi bien l’effet des micro-agressions que le harcèlement ou les discriminations systémiques vécues au quotidien dans le milieu scolaire.

« Le projet s’est intéressé à toutes les formes d’inclusion et d’exclusion […] qui se passent autant dans les micro-interactions quotidiennes […] qu’à travers des politiques institutionnelles d’exclusion », explique Martin Blais, codirecteur du projet de recherche SAVIE-LGBTQ. « Par exemple, la difficulté à voir reconnaître son identité de genre à travers un usage correct des pronoms. Il y a encore beaucoup de préjugés qui circulent sur la bisexualité, sur la pansexualité notamment, ou même sur les identités de genre non binaires. »

Comme on a pu le voir il y a un mois avec le cas de la jeune Kloé Guillemette ayant été violemment frappée dans son école secondaire après avoir vécu de l’intimidation transphobe, l’homophobie et la transphobie existent toujours et prennent encore des formes très graves.

L’étude rapporte aussi que 18 % des jeunes LGBTQ+ au Québec ont déjà pensé à arrêter l’école. Toutes ces petites et grandes agressions au quotidien ont un impact significatif sur le bien-être en milieu scolaire.

« Quand on fait partie de ces communautés qui sont toujours l’autre du “formulaire”, l’autre de la norme, c’est quotidien, ce harcèlement, cette irritation, cette insistance à constamment être identifiée comme la personne hors norme, la personne qui jette le trouble dans le secrétariat parce que le formulaire est inadapté », exprime-t-il.

Pendant ce temps l’organisme Interligne offrant une ligne d’aide et de soutien aux personnes LGBTQ+ 24 heures sur 24 a dû fermer sa ligne de nuit la semaine dernière, par manque de financement provincial. Pourtant, ces dernières statistiques reflètent un besoin pressant d’un meilleur soutien psychologique pour les jeunes personnes LGBTQ+.