Le dialogue intergénérationnel en format balado 

D’épisode en épisode, le balado Paroles de générations fait entendre des conversations improbables entre jeunes et aîné·es, toutes identités confondues.

Faire le pont entre les générations, c’est l’objectif d’Intergénérations Québec, un réseau qui regroupe des maisons de jeunes et d’aîné·es partout dans la province. Son nouveau balado Paroles de générations provoque des conversations franches et sans jugement sur des sujets parfois difficiles :  l’âgisme, les préjugés, les micro-agressions, la fierté LGBTQ+, le capacitisme…

« L’idée c’est de montrer que tous les stéréotypes qu’on a des jeunes qui sont toujours sur leurs cellulaires, ou bien des aînés qui sont fermés d’esprit, ce n’est pas vrai », explique Vincent Rondeau qui est à la fois l’animateur et le réalisateur du projet chez Intergénérations Québec.

En plus d’être intergénérationnel, le balado met en conversation de petits groupes de participant·es montréalais·e d’origines, de cultures et d’identités diverses, qui ont de prime abord peu en commun, et pourtant beaucoup à partager. 

Les huit épisodes de la série rassemblent de petits groupes de participant·es qui, guidé·es par Vincent Rondeau, partagent leurs expériences de vie sur une thématique préétablie.

Ces échanges au-delà des différences d’âge sont d’autant plus uniques qu’ils surviennent trop peu souvent dans la vie de tous les jours. Le balado se veut un antidote à l’exclusion sociale, à la discrimination et à l’âgisme que peuvent vivre les aînés, mais aussi les jeunes, les personnes racisées et les nouveaux et nouvelles arrivant·es.

Pour Vincent Rondeau, la visée du projet est de déboulonner les préjugés et de provoquer la transformation sociale. « On veut vraiment redonner le pouvoir aux participants. On veut leur dire “votre parole, elle est puissante et elle peut changer les choses”. » 

À ces fins, l’idée du format balado n’est pas fortuite. Elle facilite une écoute centrée sur la voix et les mots, libre des jugements que peuvent provoquer l’image et l’apparence physique. L’absence de caméra a également permis de mettre les participant·es à l’aise, selon l’animateur.

Au croisement des âges et des cultures

C’est d’ailleurs palpable dans l’épisode qui rassemble Reynald Vallières, 74 ans, et Imène Addar, 20 ans, et qui s’attaque au thème du « choc culturel » dans une ambiance simple et décontractée. D’origines gaspésienne et algérienne respectivement, les deux échangent sur les différentes expériences qui ont marqué leurs arrivées à Montréal.

« Ça montre qu’au-delà de tout, de nos générations, de nos études et de là où on vient, il y a toutes ces valeurs humaines que nous partageons. »

Imène Addar, participante

Lorsqu’on lui a proposé de faire partie du projet, Imène n’a pas hésité. « On n’a pas souvent l’occasion de discuter avec des gens plus âgés », remarque-t-elle, « ça m’intéressait d’avoir une discussion plus profonde et d’apprendre de ça. »

En découle une conversation entre deux inconnu·es aux parcours fortement différents et pourtant semblables, qui déborde tout naturellement vers d’autres sujets, comme la famille, la bouffe, la technologie.

Pour Imène, l’expérience atteint parfaitement son objectif d’ouverture et de transformation. « Ça montre qu’au-delà de tout, de nos générations, de nos études et de là où on vient, il y a toutes ces valeurs humaines que nous partageons. »

Les huit épisodes de la série sont disponibles sur le site web d’Intergénérations Québec et sur toutes les plateformes de diffusion en continu.

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