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Des soins psychologiques sans attendre deux ans, promettent le PLQ et QS

Le PLQ et QS ont dévoilé cette semaine leur plan d’action pour répondre aux interminables listes d’attente pour des consultations en santé mentale.

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Un programme public et gratuit, davantage de psychologues, une augmentation des salaires : ce sont les promesses phares du PLQ et de QS pour répondre à la crise des soins en santé mentale.

Le secteur de la santé mentale au Québec est en crise et se fait sentir, autant du côté des psychologues du public, que des personnes en attente de soins. 

Dimanche dernier, le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) ont dévoilé leur plan d’action pour désengorger les longues listes d’attente et retenir les trop rares professionnel·les de la santé mentale dans le secteur public.

Le PLQ a promis un programme public gratuit en psychothérapie, un « investissement impératif et gagnant » que recommandait déjà le groupe Force Jeunesse. Le parti compte aussi accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers et accueillir des immigrant·es qualifié·es pour pallier la pénurie du secteur public.

QS souhaite ajouter 900 psychologues dans le réseau public ainsi que 1000 professionnel·les supplémentaires comme des travailleur·euses social·es ou des sexologues, une recommandation aussi énoncée par Force Jeunesse. Pour retenir les psychologues déjà installé·es dans le public, le parti solidaire a aussi promis une bonification des salaires de 30 %.

Pallier aux listes d’attente surchargées

« La jeunesse s’attend à ce que la santé mentale se retrouve au cœur de la campagne électorale. Il faut que le prochain gouvernement en fasse une priorité », déclarait dans un rapport le président de Force Jeunesse, Simon Telles, en juillet dernier.

Entre six et 24 mois d’attente : c’était le temps moyen avant de pouvoir consulter un·e professionnel·le en santé mentale dans le réseau public lors de la pandémie.

Pourtant, selon la Coalition des psychologues du réseau public québécois (CPRPQ), le Québec compte près de 9000 psychologues, soit le plus grand ratio de professionnel·les par habitant en Amérique du Nord. Mais seulement 23 % d’entre eux, soit 2127 psychologues, travaillent dans le secteur public de la province.

Et les nouveaux et nouvelles psychologues ne sont pas plus attiré·es par les conditions de travail du réseau public : une fois diplômé·es, 75 % d’entre eux et elles se dirigent vers le privé, selon un rapport du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS).

L’effet de la pandémie sur la santé mentale des Québécois·es s’est démontré par les chiffres : en deux ans, les listes d’attente pour avoir accès à des soins psychologiques se sont allongées de plus de 30 %, passant de 16 000 personnes à 21 000 entre 2020 et 2022, selon le MSSS.

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