À Gaza, cinq mille enfants cherchent leurs ailes et leurs fragments perdus

Malgré les années perdues, les écoles effondrées et les enfants blessés, l’éducation doit reprendre son cours à Gaza.

Combien de fois faut-il mourir pour vivre?

À Gaza, le cessez-le-feu reste fragile et instable. Cette nuit, en seulement douze heures, une nouvelle violation du cessez-le-feu a coûté la vie à plus de 100 personnes, dont 35 enfants. Les familles vivent entre peur et ruines, essayant de préserver un semblant de vie.

L’extermination a pris fin, mais ses traces restent visibles partout.

Des milliers d’enfants continuent de chercher ce qui leur a été volé : leur enfance, leur sécurité et l’espoir d’un avenir normal.

La plupart des écoles ont été gravement endommagées et certaines ont été transformées en centres d’hébergement pour les familles déplacées. Les écoles en ruines, les cours transformées en refuges, les cahiers inachevés témoignent de vies rompues.

Ces enfants ont perdu plusieurs années d’éducation et la reprise de la vie scolaire se heurte à de nombreux obstacles, entre la destruction des infrastructures, le manque de matériel et des espaces d’apprentissage insuffisants.

Vous pouvez faire un don pour soutenir Sarah Emad et ses proches.
L’argent amassé doit aider sa famille à évacuer Gaza.

La mémoire des enfants disparus

La guerre a laissé derrière elle plus que des ruines : elle a emporté l’innocence de 18 000 enfants et environ 5000 ont été gravement blessés, perdant un bras, une jambe ou subissant des blessures permanentes.

Chaque enfant porte sur son corps et dans son cœur les traces d’une enfance volée. Leurs rêves interrompus, leurs jeux suspendus et les fragments de leur innocence brisée témoignent de l’horreur qu’ils ont traversée.

Les enfants rêvent encore de devenir ingénieur, médecin ou enseignant.

Dans le décompte des morts, chaque chiffre représentait une vie, un sourire, un rêve, un futur possible. Chacun était un univers en devenir : des rires jamais entendus, des voix qui ne raconteront jamais leurs histoires, des projets de vie réduits en cendres. Ces chiffres ne sont pas des statistiques : ce sont des enfants perdus et des promesses volées.

Même après la fin de la guerre, le vide laissé par ces enfants se fait sentir partout à Gaza. Leurs camarades, frères et sœurs, portent le souvenir de chaque sourire éteint et de chaque rêve interrompu.

Enfants blessés et rêves volés

Et 5000 enfants portent sur leur corps les cicatrices visibles de l’extermination : des blessures qui les marqueront à jamais. La guerre les a laissés mutilés, mais vivants.

Youssef, neuf ans, a perdu sa jambe gauche sous les décombres. Son rêve était de devenir footballeur et de courir sur un vrai terrain avec ses amis. Aujourd’hui, chaque ballon qu’il voit le ramène à sa jambe perdue, et lorsqu’il entend d’autres enfants jouer dans la rue, il pleure, serrant sa prothèse, souhaitant pouvoir courir comme avant.

5000 enfants ont été gravement blessés, perdant un bras, une jambe ou subissant des blessures permanentes.

Lina, seize ans, a perdu un bras et une jambe dans l’effondrement de son école transformée en refuge. Elle rêvait de devenir médecin, de soigner les autres et de redonner la santé autour d’elle. Aujourd’hui, chaque geste quotidien lui rappelle ses membres perdus et elle regarde ses cahiers et ses instruments d’école, pleurant parfois les rêves que la guerre lui a volés.

Malgré tout, Lina continue d’apprendre et de sourire quand elle peut, refusant de laisser la guerre éteindre son espoir.

L’espoir reste jeune

Ces enfants sont des témoignages vivants : des vies marquées, mais une incroyable volonté de continuer à exister et d’espérer. Chaque cicatrice raconte une histoire, chaque sourire retrouvé est un acte de résistance contre l’oubli.

La guerre a volé des années d’enfance et dispersé des fragments de vie, mais elle n’a pas tué l’espoir.

Des milliers d’enfants continuent de chercher ce qui leur a été volé : leur enfance, leur sécurité et l’espoir d’un avenir normal.

Les enfants rêvent encore de devenir ingénieur, médecin ou enseignant. Chaque cahier ouvert, chaque mot appris sont un pas vers la reconstruction d’une génération volée et dispersée par la guerre, grâce à son propre courage et sa propre détermination.

À Gaza, la fin de l’extermination ne signifie pas la fin de la souffrance. Les 5000 enfants blessés cherchent encore leurs ailes et les fragments perdus de leur enfance, entre ruines, classes temporaires et souvenirs douloureux.

Il est de notre devoir de raconter leur histoire, de défendre leur droit à l’éducation et à la sécurité, et de rappeler au monde que chaque enfant mérite la vie, l’éducation et l’espoir.

Et vous, souhaitez-vous contribuer à une campagne pour soutenir les enfants qui ont perdu leurs membres? Parce que les enfants sont le présent et l’avenir.

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