
À Lviv, apprendre à sentir le poids d’une arme
PHOTOREPORTAGE | À Lviv, des civils jeunes ou vieux, tireur·ses aguérri·es ou qui n’avaient encore jamais touché une arme, se croisent dans un centre de tir.
À Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, dans une salle de tir qui accueillait des sportifs de haut niveau et des amateurs passionnés, les instructeurs ont mis en place une formation gratuite et ouverte à tous, deux jours après l’invasion russe. Depuis, ils travaillent de 7h du matin à 19h le soir pour enseigner les bases du port d’une arme au plus grand nombre.
Dans ce lieu dont l’emplacement exact est gardé secret, se croisent désormais des civils jeunes ou vieux, tireur·ses aguérri·es ou qui n’avaient encore jamais touché une arme de leur vie.


« Les gens viennent ici par leur propre volonté et j’ai confiance qu’ils vont se battre pour leur nation, l’Ukraine, de toute leur âme. Il y a des jeunes, des vieux. Tous les enfants de la patrie, même s’ils ne souhaitent aucune violence, vont se battre. Si tes enfants sont menacés, tu feras tout pour les défendre, mais cette réalité, c’est affreux. »
Bordan


« Il y a une énorme différence entre les spécialistes de sport et ceux du combat. Je n’ai pas l’entraînement pour être un bon soldat. Je pense que je serai utile en tant que sportive, que je dois rester dans le pays m’entraîner, et représenter le pays comme une nation forte. La fuite n’est pas une option. »
Yulia




« Je viens seulement pour l’information, pour savoir me comporter avec une arme. C’est à cause de la guerre… Nous ne voulons pas cette guerre. Je pense qu’elle pourrait se résoudre sans armes, avec la communication. »
Ira


« Je veux comprendre le poids de l’arme. Ce n’est pas la même chose que dans les jeux vidéos. Même si je ne dois pas me battre, je vais peut-être prendre l’arme dans la rue et tirer, au moins je saurai le faire. »
Valentin



« Je n’ai pas encore pensé à la bataille. Si les choses arrivent, nous aurons peur, mais c’est normal quand la guerre entre dans ta maison ».
Andreii