Legault avoue que le 3e lien n’est « pas en ligne avec les objectifs » climatiques du Québec

La pollution causée par le transport routier amène la province à rater ses cibles de réduction de gaz à effet de serre.

Interrogé pour savoir s’il oserait parler du troisième lien lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26), François Legault a reconnu jeudi que son projet autoroutier entrait en contradiction avec la nécessité de combattre la crise climatique.

Le premier ministre participera la semaine prochaine à la COP26, à Glasgow, lors de laquelle les dirigeants de centaines de gouvernements devront s’entendre sur des moyens de prévenir le réchauffement de la planète.

Est-ce que « devant les scientifiques du monde entier, [François Legault] va présenter son autoroute à six voies sous le fleuve Saint-Laurent comme un projet vert? Est-ce qu’il va dire ça dans son discours à la COP26? » C’est la question que le porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a posée au premier ministre jeudi matin, à l’Assemblée nationale.

La réponse du premier ministre : « On peut-tu arrêter de montrer seulement des choses qui ne sont pas en ligne avec les objectifs? »

Cela constitue un aveu compromettant, selon le député solidaire : « C’est toute une admission du premier ministre qui semble vouloir de plus en plus mettre le troisième lien sous le tapis », a-t-il déclaré par communiqué.

Plusieurs craignent que le troisième lien nuise aux efforts climatiques du Québec en favorisant l’étalement urbain et en encourageant le recours à l’auto solo. Mais François Legault a continué de défendre son projet autoroutier. Il juge qu’il faut un « équilibre entre le transport routier et le transport collectif ».

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec sont en hausse et le secteur des transports en est l’une des principales causes. En 2019, le transport routier représentait en effet 29 millions de tonnes de GES, soit 35% des émissions de la province, selon le bilan canadien déposé auprès des Nations Unies. Il s’agit d’une augmentation de 60% depuis 1990.

Le Québec a pour objectif de réduire ses émissions de GES de 37,5% par rapport à 1990, d’ici 2030. Cette cible est inférieure à celle établie par les Nations Unies et le gouvernement Legault a déjà admis cet été que la province était sur la mauvaise voie pour l’atteindre.

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