Arrêtée et détenue par Israël alors qu’elle se rendait à Gaza à bord d’une flottille humanitaire, Nimâ Machouf raconte son expérience à Pivot, mettant en lumière des conditions de détention délétères et des abus physiques et psychologiques. Elle parle également du cessez-le-feu fragile, voire illusoire, et de la situation sanitaire à Gaza, contre laquelle l’aide humanitaire que laisse finalement entrer Israël ne fait pas le poids.
Il y a quelques jours, l’activiste et épidémiologiste québécoise Nimâ Machouf était interceptée illégalement en eaux internationales par la marine israélienne alors qu’elle naviguait vers Gaza, aux côtés de 145 autres personnes d’une dizaine de navires composant la Freedom Flotilla Coalition.
La flottille, qui rassemblait notamment des journalistes et du personnel de santé d’une quarantaine de nationalités différentes, avait pour mission de briser le siège de l’enclave.
Dans la nuit du 8 octobre, tou·tes ont été transportées de force par les autorités israéliennes jusque dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël. On les a par la suite accusé·es d’être entré·es illégalement au pays, puis on les a détenu·es à la prison de Ketziot, non loin de la bande de Gaza.
En plus des activistes de la Freedom Flotilla et d’une autre flottille interceptée avant elle, la Global Sumud, on trouve aussi dans cette prison une partie des milliers de Palestinien·nes toujours détenu·es par Israël, dont des enfants, plusieurs sans inculpation.



