A Rivière-du-Loup, les employé.es en grève de l’usine Prelco vont voter sur une troisième offre patronale

Les employé.es de l’usine spécialisée en fabrication de vitres sont sans convention collective depuis le 1er mars.

C’est au son des klaxons d’encouragement qu’une trentaine d’employé.es de l’usine Prelco à Rivière-du-Loup tenaient un piquet de grève ce vendredi après-midi. En débrayage depuis dimanche passé, les 228 employé.es de la production de l’usine spécialisée en fabrication de vitres sont appelés à voter dimanche matin sur une troisième offre patronale. Les deux premières offres ont été refusées car l’augmentation salariale proposée était jugée insuffisante par les employé.es.

Nous avons discuté sur place avec Marco Allard, président de l’unité Prelco et Vice-Président du Local 1044 d’Unifor. Leur convention collective est échue depuis le 1er mars, nous explique-t-il. Le 4 octobre dernier, les membres du syndicat se sont dotés d’un mandat de grève à 99 %.

Considérée comme un service essentiel, elle n’a été fermée que deux semaines au tout début de la pandémie. « Les cahiers de commandes sont pleins », dit M. Allard.

Une troisième offre sur la table

Une première offre patronale a été refusée à 98 % le 16 octobre. Par la suite, la partie patronale a déposé une deuxième offre. Elle a offert d’ajouter un montant forfaitaire selon le nombre d’heures travaillées, si le syndicat recommandait celle-ci.

S’il refusait, l’employeur pouvait obliger le syndicat à soumettre la proposition à ses membres, mais sans ce montant supplémentaire. « On ne voulait pas laisser de l’argent sur la table », explique M. Allard.

Les employé.es de l’usine ont rejeté l’offre à 57 % et ont entamé une grève illimitée.

C’est au niveau des salaires que les parties ne s’entendent pas. Un conciliateur, nommé par le gouvernement du Québec, est intervenu dans le litige et les parties sont retournées à la table de négociations. Une nouvelle offre patronale a été déposée et elle sera soumise au vote dimanche matin.

Marco Allard n’a pas donné de détails sur la nouvelle entente. 

Le journal Infodimanche a rapporté que l’employeur prévoyait rediriger la production vers d’autres usines de l’entreprise. Cette menace n’inquiète pas tellement M. Allard. Selon lui, l’usine de Rivière-du-Loup assure la production du 2/3 du verre de l’entreprise. « Ils peuvent essayer de faire peur au monde avec ça, mais ce n’est pas possible de transférer tout ça. »

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